
Ce test a été fait grâce à une clé envoyée par DON’T NOD.
Lost Records: Bloom & Rage – Tape 1
Avec Lost Records: Bloom & Rage, DON’T NOD nous replonge dans une époque où l’adolescence rimait avec insouciance, amitié et découvertes. Bloom, première partie de cette aventure narrative, séduit par son ambiance réaliste et son souci du détail, mais laisse aussi une impression mitigée à cause de son rythme inégal et de son découpage en deux parties.





Swann est le personnage principal du jeu, et c’est à travers son regard que l’on vit cette histoire d’amitié et de souvenirs datant de 1995. Contrairement à d’autres héroïnes de jeux narratifs, elle ne tombe pas dans les clichés de l’adolescente rebelle ou trop stéréotypée. Swann est une jeune fille sensible, souvent observatrice, qui se cherche encore et tente de comprendre où elle en est dans sa vie. Ce qui la rend particulièrement crédible, c’est son apparence et son attitude, elle ressemble à une vraie ado, avec ses défauts, ses expressions parfois hésitantes et sa posture qui trahit un mélange de timidité et de curiosité. On sent chez elle un certain mal-être, un besoin d’appartenir à quelque chose de plus grand, mais aussi une peur du changement et des responsabilités qui l’attendent à l’âge adulte. Lorsqu’on la retrouve adulte en 2022, Swann a visiblement évolué, mais on sent toujours en elle ce mélange de mélancolie et de regret.





L’un des aspects les plus marquants du jeu est la manière dont il retranscrit l’adolescence avec une justesse rare. Swann, Nora, Autumn et Kat ressemblent à de vraies adolescentes, avec leurs imperfections physiques, de l’acné, des expressions parfois maladroites, des styles vestimentaires marqués par leur époque. Ce souci du détail renforce leur authenticité et nous immerge pleinement dans leur quotidien. Mais ce qui m’a particulièrement touché, c’est la simplicité des activités qui rythment leur été, trainer dans une chambre aux téléphones, se filmer avec un vieux caméscope, discuter pendant des heures au bord d’un lac, partir en balade sans but précis… Ces moments anodins m’ont procuré un vrai vent de nostalgie, me rappelant à quel point on pouvait s’amuser avec rien à cet âge-là. C’est une bouffée d’air frais qui nous renvoie à une époque où les écrans et les réseaux sociaux n’avaient pas encore envahi nos vies. Autre point réussi, l’évolution physique des personnages entre adolescence et âge adulte. Lorsqu’on les retrouve des années plus tard, leurs traits ont mûri de manière crédible, traduisant subtilement les épreuves et le passage du temps.




Comme souvent avec DON’T NOD, le gameplay repose sur l’exploration, les dialogues à choix multiples et quelques interactions avec l’environnement. L’utilisation du caméscope, permettant d’immortaliser des moments clés, est une idée intéressante, bien que sous-exploitée. Le principal reproche concerne le rythme. Certains passages sont très prenants, notamment les échanges entre les filles et les moments de pure nostalgie. Mais d’autres scènes s’éternisent inutilement, avec des dialogues un peu trop longs et une progression qui manque de dynamisme. Il faut savoir que le studio a décidé de nous faire vivre l’aventure de deux manières différentes. Pendant l’adolescence, nous contrôlons Swann à la troisième personne et en vue à la première personne quand elle est adulte. Ça permet de créer une vraie cassure entre les deux générations.






L’ambiance visuelle du jeu est soignée, avec des décors riches en détails qui ancrent parfaitement l’histoire dans les années 90. La modélisation des personnages est particulièrement réussie, notamment au niveau des expressions faciales et de leur évolution au fil des années. La bande-son est un des grands points forts du jeu. Composée de morceaux originaux et de titres emblématiques des années 90, elle renforce encore plus cette impression de nostalgie et d’authenticité. Certains moments, accompagnés de musique, dégagent une vraie émotion et font partie des plus beaux du jeu.





Pour conclure, Lost Records: Bloom réussit à capturer avec brio l’essence de l’adolescence, notamment à travers des personnages crédibles et des moments simples mais profondément nostalgiques. C’est une véritable machine à remonter le temps pour ceux qui ont grandi dans les années 90.
Cependant, son rythme inégal et son statut de « première moitié » d’histoire empêchent cette expérience d’être pleinement satisfaisante. Tout dépendra de Rage, la seconde partie, pour savoir si ce voyage dans le passé deviendra véritablement inoubliable.




Les Plus :
- Swann, une héroïne crédible et attachante, avec une belle évolution
- Une adolescence retranscrite avec justesse, entre insouciance et doutes
- Une ambiance nostalgique des années 90 immersive et réaliste
- Une bande-son marquante qui sublime l’émotion
- Une direction artistique réussie, notamment dans l’évolution physique des personnages
- Une excellente V.O
Les Moins :
- Un rythme parfois trop lent, avec des dialogues qui s’éternisent
- Une intrigue qui peine à surprendre, avec un air de déjà-vu
- Un découpage en deux parties qui laisse une sensation d’inachevé
- Un gameplay simple, sans grande prise de risque
- Une V.F bien en dessous de la V.O

Lost Records: Bloom & Rage – Tape 2
Après une première partie pleine de fraîcheur et de mystère, Tape 2 revient avec une approche beaucoup plus grave, plus introspective aussi. Et si le cœur est là, la forme ne suit pas toujours.


Il faut le dire que côté narration, Don’t Nod sait toujours y faire. Les retrouvailles des héroïnes adultes, marquées par le poids du passé, sonnent vrai. Les dialogues ne versent pas dans le pathos facile, et certaines scènes touchent juste. Mention spéciale à l’évolution de Nora, qui gagne en nuance et en fragilité. L’ambiance douce-amère fonctionne, et on sent que les auteurs ont voulu traiter le thème du temps qui passe avec pudeur.


Là où ça coince, c’est côté gameplay. On passe beaucoup de temps à regarder les personnages discuter, se balader ou se remémorer des souvenirs, sans vraiment être impliqué. Le peu d’interactions qu’on nous laisse frôle parfois le décoratif. On clique, on avance, on regarde. C’est parfois beau, mais c’est rarement prenant. Le caméscope, par exemple, qui était un outil intriguant dans Tape 1, est ici largement sous-exploité. On espérait une mécanique mémoire/présent plus développée, mais elle reste en surface.


Autre souci, le rythme. Le jeu alterne passé et présent sans toujours bien gérer la tension. Certains chapitres traînent un peu, comme s’ils étaient là uniquement pour allonger la durée de vie. Et quand les choses s’accélèrent, c’est souvent trop tard pour relancer l’intérêt.


Lost Records: Tape 2 est une partie sincère, mais pas toujours convaincante. Elle saura toucher celles et ceux qui cherchent une histoire douce-amère, portée par des personnages humains et une mise en scène délicate. Mais si vous attendez une vraie évolution ludique ou un rythme mieux maîtrisé, vous risquez de décrocher avant la fin.

Les Plus :
- Des personnages toujours aussi attachants, plus profonds qu’avant
- Une écriture subtile, avec des dialogues qui sonnent juste
- Une ambiance mélancolique réussie, visuellement soignée
- Des thématiques adultes traitées avec pudeur
Les Moins :
- Gameplay quasi inexistant, trop de passivité
- Un rythme lent, avec des longueurs dans plusieurs séquences
- Peu d’évolution par rapport à Tape 1, surtout en termes de mécaniques
- Le caméscope sous-exploité, alors qu’il promettait plus



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