Cette preview a été faite grâce à une clé envoyée par Xbox France.

J’ai eu l’opportunité de tester la bêta fermée multijoueur de Gears of War: Reloaded, et s’il y a bien une chose à dire d’emblée, c’est que cette expérience m’a laissé assez mitigé. Il y a du bon, bien sûr, mais aussi pas mal de signes d’usure.

Graphiquement, le jeu tient la route. Certains environnements sont plutôt jolis, les effets de lumière bien gérés, et la modélisation des personnages fait le job. On sent qu’un effort a été fait pour dépoussiérer l’ensemble. Mais malgré ça, visuellement, ça reste daté. Le moteur a beau être plus net, plus propre, il n’a pas ce souffle de modernité qu’on attend en 2025. Les animations sont un peu raides, les explosions manquent de punch, et dans l’ensemble, le jeu semble coincé quelque part entre nostalgie et obsolescence.

Là où le bât blesse vraiment, c’est sur le gameplay. Les mécaniques sont restées très fidèles à l’époque Xbox 360, peut-être trop. Le simple fait de courir avec la touche Croix, par exemple, fait tiquer. On n’a pas vu ça depuis des années, et ça demande un vrai temps d’adaptation… mais pas dans le bon sens. Les déplacements sont lourds, les contrôles manquent de fluidité, et même si les affrontements en escopette font toujours leur petit effet, le tout paraît rigide et un peu dépassé.

Et puis, il y a cette sensation étrange, presque surréaliste : jouer à Gears of War sur PS5. C’est un choc, une anomalie presque, tant la série est historiquement associée à l’écosystème Xbox. Voir Marcus et ses compagnons débarquer sur la console de Sony provoque un mélange de surprise, de curiosité, mais aussi un léger malaise. Comme si quelque chose ne collait pas tout à fait. C’est inédit, inattendu, et forcément ça bouscule un peu les repères.

Au final, cette bêta de Gears of War: Reloaded donne l’impression d’un jeu qui veut à la fois raviver la flamme des fans de la première heure, tout en essayant timidement de s’ouvrir à un nouveau public. Mais à ce stade, le vernis est trop fin pour masquer le poids des années. La nostalgie fonctionne par moments, mais pour un vrai retour en force, il faudra plus qu’un simple coup de polish…