
Ce test a été fait grâce à une version physique du jeu que j’ai acheté.
Bienvenue dans ce test. Si vous vous attendiez à une déclaration d’amour à la saga Pokémon, vous êtes au mauvais endroit et si vous espériez un guide touristique romantique de “Illumis, le Paris Pokémon”, fermez tout de suite votre parapluie, il pleut ici de la désillusion. Légendes Pokémon : Z-A arrivait avec des promesses de grandeur, de modernité et d’ambition, des mots-clés badgés studio AAA que l’on a vu clignoter sur toutes les pages promo. Hélas, derrière la façade marketing se cache un produit qui ressemble davantage à un prototype jamais fini qu’à la renaissance attendue d’une licence qui brasse des milliards chaque année. Dans les lignes qui suivent, nous allons dérouler, avec une ironie à peine contenue, pourquoi ce jeu incarne une accumulation d’erreurs, techniques, artistiques et scénaristiques qui finit par ressembler à une véritable insulte pour ceux qui ont grandi en chantonnant les thèmes de Johto et en collectionnant des cartes au goûter. Attachez vos ceintures, on va démonter Illumis pierre par pierre, pixel par pixel, en expliquant pourquoi la beauté supposée se transforme en farce amère, et pourquoi la version Switch 2, même à 60 FPS, n’est qu’une version plus fluide d’un naufrage.




Game Freak nous avait promis “une cité futuriste inspirée de Paris”. En pratique, Légendes Pokémon : Z-A livre une carte microscopique, cadenassée de toutes parts. Les zones sont étriquées, les ruelles se ressemblent toutes, et chaque détour se heurte à ce qui est devenu le symbole de la paresse de Game Freak, des graphismes d’un autre temps. Oui, en 2025, le studio a cru que la Switch 2 était une Gamecube HD. Et cette fameuse “ville lumière”, censée évoquer Paris ? Disons qu’on est plus proche d’une version Playmobil de Montparnasse qu’une cité vivante et crédible. Quelques cafés collés les uns aux autres, deux avenues sans voitures, et hop, Game Freak appelle ça de la direction artistique.




On ne sait pas si c’est une critique sociale sur la perte d’identité dans les grandes métropoles ou juste de la flemme pure, mais tous les PNJ se ressemblent. Même coupe de cheveux, même visage, mêmes animations. Il y a littéralement des clones à chaque coin de rue. On a parfois l’impression d’être coincé dans une boucle temporelle, un Paris dystopique où tout le monde aurait fusionné dans le même modèle 3D. Et si vous pensiez que les PNJ réagiraient à vos actions ou à vos choix, détrompez-vous. Ils sont plus statiques qu’un décor de fond, plus inutiles qu’un Rondoudou en combat compétitif.




L’aspect graphique du jeu ferait presque pleurer de nostalgie les possesseurs de GameCube. Les textures sont plates, délavées, souvent floues, les reflets ratent leur cible, et les bâtiments semblent sortis d’un logiciel d’architecture de 2008. La direction artistique tente vaguement de camoufler la pauvreté technique avec des filtres lumineux, mais rien n’y fait, le jeu ressemble à un Pokémon de l’époque Gamecube repainté, une version “HD” qui ne trompe personne. L’aliasing découpe les personnages, les ombres clignotent… Sur Switch 1, le jeu tourne en 30FPS, sur Switch 2, c’est fluide… mais laid. La seule chose que cette version “next-gen” réussit, c’est de faire tourner la médiocrité à 60 FPS.




Game Freak a décidé de tourner la page du semi tour-par-tour pour entrer dans la modernité. En gros, copier maladroitement ce que font les grands noms du JRPG d’action, sans en comprendre ni la profondeur, ni la mise en scène. Ici, on sent l’envie évidente de s’inspirer de Final Fantasy VII Remake ou Rebirth, des combats en temps réel avec une caméra dynamique… sur le papier, tout y est. Dans la pratique, tout s’effondre. Les affrontements sont mous, confus, et terriblement mal rythmés. Les Pokémon réagissent avec la vivacité d’un meuble Ikea et les attaques manquent de tout impact visuel. Les effets ressemblent à des feux d’artifice low-cost, les sons ne collent pas à l’action, et les animations s’enchaînent sans aucune cohérence. On a plus souvent l’impression de combattre contre le moteur du jeu que contre l’adversaire. Le système tente d’introduire des enchaînements stratégiques à la manière d’un RPG moderne, mais ils sont tellement simplifiés qu’on se demande s’il y a eu un game designer sur le projet. Chaque combat devient vite une chorégraphie mal coordonnée, où l’on spamme les mêmes attaques sans jamais ressentir de tension ni de satisfaction. La promesse d’un Pokémon nerveux, spectaculaire et contemporain se transforme en un hybride sans âme, coincé entre deux genres qu’il ne maîtrise pas. Résultat, un gameplay qui se veut moderne, mais qui ressemble à une version bêta d’un autre jeu, bricolée en urgence pour paraître dans l’air du temps. Même les phases d’exploration, censées dynamiser l’expérience, se limitent à de la promenade molle ponctuée de quêtes secondaires dignes d’un jeu mobile de 2016. Pas d’enjeux, pas de variété, pas de plaisir, seulement la répétition, enveloppée d’un vernis d’action artificiel. Le cœur du jeu, censé proposer un mélange d’exploration et de capture dynamique, s’effondre rapidement dans une routine insipide. On capture, on refait. Les quêtes secondaires sont d’une tristesse abyssale.




L’OST mérite une mention spéciale, mais pas pour de bonnes raisons.
On oscille entre des musiques d’ascenseur ratées et musiques qui n’ont rien à voir avec l’univers qui sonnent comme une playlist gratuite de YouTube. Certains morceaux semblent littéralement désaccordés, d’autres sont en boucle toutes les 30 secondes. On aurait aimé retrouver cette magie sonore des anciens opus… Mais ici, rien. Juste un brouhaha digital, une bande-son d’une mollesse sonore affligeante, qui donne envie de baisser le volume pour écouter le ventilateur de la console à la place.






“Une aventure dans la ville de demain, entre humains et Pokémon.” Sur le papier, c’était prometteur. Dans les faits, on se retrouve avec une intrigue plate comme une crêpe, servie par des dialogues d’une banalité consternante. Les personnages secondaires sont écrits avec la finesse d’un tweet sponsorisé. Les enjeux sont inexistants.



Légendes Pokémon : Z-A devait être une révolution. C’est finalement une caricature de l’incompétence moderne de Game Freak. Le studio semble enfermé dans une boucle temporelle où chaque nouvel épisode doit être techniquement plus faible et artistiquement plus fade que le précédent. Les fans attendaient une évolution digne de la Switch 2, une aventure ambitieuse, un hommage à Kalos et à Paris. Ils obtiennent un jeu de 25,30 heures bâclé, sans âme, sans profondeur, sans étincelle.








Les Plus :
- 60 FPS sur Switch 2
- La possibilité d’organiser ses capacités
- Retrouver certains Pokémon des premières générations
- La jaquette est jolie
Les Moins :
- Map minuscule
- PNJ clonés façon armée de mannequins de vitrine
- Graphismes d’un autre temps
- OST atroce
- Gameplay répétitif
- Scénario plat
- Char-design des Méga évolutions dégueulasses
- Les Pokémon font encore leur bruit de l’époque GAMEBOY
- Un gros foutage de gueule pour les fans


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