
Ce test a été fait grâce à une clé envoyée par Warning Up.
Il y a des licences qui devraient parfois rester dans les souvenirs. Double Dragon Revive en est la preuve éclatante. Ce retour d’une saga mythique du retrogaming, censée faire vibrer la fibre nostalgique des fans, se transforme rapidement en désillusion totale. Sous couvert d’un hommage, le jeu se révèle être un beat them all fainéant, mal conçu, et sans âme.


Le jeu opte pour une approche en 2.5D, probablement pour moderniser la formule tout en conservant un semblant de classicisme. Sauf que là où un Streets of Rage 4 (signé Dotemu et LizardCube) brillait par son style visuel cohérent et son sens du rythme, Double Dragon Revive ressemble à un projet amateur. La direction artistique est tout simplement dégueulasse, modèles 3D rigides, animations molles, décors sans vie… On a plus l’impression de jouer à un jeu mobile sorti d’une obscure boutique Android qu’à un vrai retour d’une licence culte.



Si au moins le plaisir du combat était au rendez-vous… mais non. Le gameplay, d’une pauvreté affligeante, ne tient sur rien. On dispose d’un coup de poing, d’un coup de pied, d’un super coup et d’un « méga coup » lorsqu’on remplit une jauge. Le problème, c’est que les collisions sont catastrophiques, on tape souvent dans le vide, les coups passent à travers les ennemis, et certaines attaques adverses vous touchent sans même vous frôler. Pour un beat them all, c’est tout simplement impardonnable. On retrouve bien quelques mécaniques classiques du genre, des armes à ramasser au sol comme des battes de base-ball, des couteaux ou des tuyaux, ainsi que la possibilité d’utiliser certains éléments du décor (comme un distributeur ou une poubelle) pour infliger des dégâts supplémentaires. Mais tout cela manque de punch et d’impact. Ces interactions, censées apporter du fun et du dynamisme, paraissent ici anecdotiques et bancales à cause d’un moteur physique approximatif et d’une mise en scène inexistante.



Et comme si ce n’était pas assez frustrant, le jeu est truffé de bugs. Il m’est arrivé de rester bloqué sur un tableau, impossible de passer à la suite du stage malgré tous les ennemis vaincus. Résultat, rechargement de partie obligatoire. Et ce genre de problèmes, loin d’être isolé, se répète encore et encore. Les collisions douteuses et les scripts qui ne se déclenchent pas, Double Dragon Revive donne plus envie d’éteindre la console que d’aller au bout ( même si pour le test, j’ai niqué mon week-end pour arriver au bout… )

Côté difficulté, c’est le grand écart total. On roule littéralement sur tout le stage sans aucun effort, jusqu’à tomber sur certains boss d’une difficulté déconcertante. Non pas parce qu’ils sont malins ou bien conçus, mais simplement parce que le jeu n’a aucun sens de l’équilibrage. On passe du tout-mou à la frustration totale sans la moindre transition. Et avec un gameplay aussi limité, inutile d’espérer compenser par de la technique, ici, tout repose sur la chance et la patience.



Et que dire des séquences de plate-forme ? Sans exagération, c’est un cauchemar. Le personnage répond mal, les sauts sont imprécis, la physique semble sortie d’un vieux moteur PlayStation 1. On a parfois l’impression de revivre les pires moments des premiers Tomb Raider ou Crash Bandicoot, mais sans la nostalgie ni le fun. On meurt pour des bêtises, simplement parce que le jeu est mal fichu.


Et puis il y a la partie “histoire”, censée donner un peu de contexte à tout ça. Là encore, la déception est totale. Les rares passages narratifs sont racontés via des storyboards statiques, sans animation, sans mise en scène, sans rien. Quelques images figées, du texte, et basta. On ne ressent ni tension, ni émotion, ni même un minimum d’implication. Franchement, on ne doit vraiment pas être sur un jeu qui a coûté très cher, tant tout respire le manque de moyens et de finition.


Double Dragon Revive voulait sans doute surfer sur la vague du retour des vieilles licences, portée par des titres comme Streets of Rage 4 ou TMNT: Shredder’s Revenge. Mais sans le talent, la passion ni la rigueur de studios comme Dotemu ou LizardCube, ce genre de projet ne tient pas debout. Le studio Yuke’s n’aurait jamais dû bosser sur ça ! C’est triste à dire, mais Double Dragon Revive n’a rien d’un hommage. C’est un produit sans âme, techniquement bancal, visuellement affreux et mécaniquement dépassé. Un mauvais retour pour une licence culte qui méritait tellement mieux.


Les Plus :
- Quelques mécaniques classiques du genre (armes, objets du décor)
- Quelques musiques qui rappellent vaguement l’époque 8/16 bits
- La nostalgie… sur les premières minutes, avant la déception
Les Moins :
- Direction artistique immonde et sans personnalité
- Gameplay pauvre et hitbox catastrophique
- Bugs en pagaille, dont certains bloquants
- Équilibrage absurde (stages faciles, certains boss frustrants)
- Phases de plate-forme ratées et imprécises
- Histoire racontée par storyboards statiques sans vie
- Animation, physique, finition, tout sonne low-cost



![[ Test ] Skate Story](https://noragequit.com/wp-content/uploads/2025/12/9524.jpg?w=1024)
![[ Test ] Terminator 2d: no fate](https://noragequit.com/wp-content/uploads/2025/12/terminator-2d-no-fate-pc-steam-cover.jpg?w=1024)
![[ News ] The Game Awards 2025](https://noragequit.com/wp-content/uploads/2025/12/image28129.jpg?w=1024)
![[ Test ] Marvel Cosmic Invasion](https://noragequit.com/wp-content/uploads/2025/12/05f9d45579a6333b3648c280c313552d96b639f02285fc369faa0528b2c3921e.jpeg?w=1024)
Laisser un commentaire