Ces derniers temps, l’annonce de la PS5 Pro a agité la sphère gaming, mais après mûre réflexion, j’ai décidé de ne pas sauter le pas et de ne pas acheter cette nouvelle console… du moins, pas tout de suite. Les raisons sont multiples, mais elles convergent toutes vers un constat indéniable, l’industrie du gaming semble stagnante, et il n’y a tout simplement pas assez de contenu inédit pour justifier cet achat.

Tout d’abord, aucun jeu actuel ne me donne réellement envie de me procurer une PS5 Pro à 800€. Depuis plusieurs mois, les titres les plus attendus ne sont principalement que des remakes, des remasters ou des versions légèrement optimisées de jeux déjà existants. Prenez l’exemple des rééditions de jeux PS4, certes, la qualité graphique est améliorée, mais en quoi cela justifie-t-il l’achat d’un nouveau matériel ? Si l’on devait s’en tenir à la promesse de jeux remastérisés, il serait plus économique de conserver ma PS5 standard et d’attendre des mises à jour ou des versions optimisées. Après tout, le cœur du problème réside dans la pauvreté des nouvelles licences.

Ensuite, il est impossible d’ignorer que l’industrie elle-même semble à un point de stagnation créative. Les studios majeurs annoncent des projets à la chaîne, mais ce ne sont souvent que des suites ou des jeux sans ambition qui peinent à apporter une innovation réelle. Nous sommes loin de l’époque où chaque génération de consoles s’accompagnait de titres révolutionnaires, capables de redéfinir le genre ou de créer de nouveaux standards. Où sont les Uncharted, les The Witcher 3 ou encore les Metal Gear Solid de cette nouvelle ère ? Le potentiel de la PS5 est indiscutable, mais il est sous-exploité. Et l’arrivée de la PS5 Pro ne semble rien changer à ce problème. C’est comme s’ils essayaient de nous vendre un produit pour un contenu qui n’existe pas encore.

Parlons également des promesses de performances. Oui, la PS5 Pro sera sans doute plus puissante, mais cela aura-t-il un impact majeur sur mon expérience de jeu au quotidien ? À moins d’être un féru de spécifications techniques, je ne suis pas convaincu que le gain de puissance ou de qualité visuelle vaille l’investissement. À l’heure actuelle, la PS5 standard me satisfait amplement. Elle est déjà capable de délivrer des performances de haute volée, et je ne ressens pas le besoin d’une console « Pro » pour apprécier des jeux comme Demon’s Souls ou Ratchet & Clank: Rift Apart. Même si j’avoue que faire un choix entre le mode Fidélité ou Performance dans les jeux, m’agace forcément…

Je suis prêt à investir dans un nouvel hardware si cela s’accompagne de titres à la hauteur de cette technologie, mais où sont ces jeux aujourd’hui ? Death Stranding 2 et de GTA VI sont certes alléchantes, mais ils arrivent encore dans longtemps. Tant que je n’aurai pas des dates de sortie et des démonstrations concrètes de ce que ces jeux peuvent apporter, je préfère me montrer patient. En l’état, aucune exclusivité PS5 ne justifie, à mon sens, de franchir le cap de la PS5 Pro. D’ailleurs une question mérite d’être posée, que font les studios internes de PlayStation en ce moment ? Prenons Naughty Dog, par exemple. Ce studio, autrefois synonyme de révolution et de prouesses narratives, semble avoir ralenti son rythme et peine à susciter l’enthousiasme qu’il générait auparavant. Après le succès retentissant de The Last of Us Part II, qui reste encore l’une des meilleures expériences narratives de ces dernières années, le studio semble aujourd’hui en mode de transition. Plutôt que d’annoncer une toute nouvelle IP ou même de se lancer dans un projet ambitieux capable de définir la génération PS5, Naughty Dog se concentre sur… des remasters et des remakes. À ce stade, ce n’est plus de la créativité, mais du recyclage. Pourquoi ne pas lancer un projet aussi ambitieux et inattendu que Uncharted à son époque ? Où est l’envie de surprendre les joueurs avec des concepts nouveaux ? Le problème ne s’arrête pas à Naughty Dog. D’autres studios majeurs de PlayStation semblent eux aussi pris dans cette routine de suites et de reboots. Insomniac Games , par exemple, travaillent sur des DLC pour Spider-Man 2 et un jeu Wolverine. Certes, ce sont des annonces excitantes, mais ces titres restent dans des zones de confort déjà établies, du contenu super-héroïque, des mécaniques éprouvées, et une approche peu risquée. De même, Guerilla Games, après le succès de Horizon Zero Dawn, n’a fait qu’étoffer cette licence avec Horizon Forbidden West et des extensions, sans s’aventurer hors des sentiers battus. Et là, Sony a annoncé Horizon Zero Dawn remaster, seulement 7 ans après la sortie du titre original. Que devient l’esprit d’innovation qui caractérisait autrefois les studios internes de PlayStation ? À l’époque de la PS1 et de la PS2, chaque studio semblait déterminé à repousser les limites du hardware avec des jeux révolutionnaires comme Shadow of the Colossus, Jak and Daxter ou God of War. Aujourd’hui, l’accent semble mis sur le marketing de suites à gros budget et la création de jeux-service conçus pour maximiser les profits sur le long terme. On ressent une peur de l’échec, une volonté de sécuriser le succès avec des formules connues plutôt que de risquer l’inconnu. Il est difficile de croire que les immenses talents de ces studios sont utilisés simplement pour peaufiner des versions remastérisées de jeux passés. Où est cette ambition qui les poussait à créer des chefs-d’œuvre capables de redéfinir un genre entier ? À titre de comparaison, regardez ce qu’a fait Rockstar avec Red Dead Redemption 2 : c’est un projet à risque, gigantesque, qui a pris des années à se concrétiser, mais qui a marqué les esprits. C’est ce type de projet que j’attends de Naughty Dog ou de Guerilla, quelque chose qui prendra pleinement avantage de la puissance de la PS5, et qui définira ce que la next-gen peut vraiment offrir. En attendant, les fans doivent se contenter de promesses vagues. La nouvelle stratégie de Sony semble plus orientée vers l’expansion de franchises existantes et l’exploitation de leurs succès plutôt que vers l’innovation. Certes, c’est une stratégie rentable, mais est-ce vraiment ce que les joueurs attendent ? Où est la passion pour la création de nouveaux mondes, de nouvelles histoires, et de nouvelles façons de jouer ? Pour l’instant, les studios internes de PlayStation semblent occupés à produire des mises à jour esthétiques, à optimiser des expériences passées et à planifier des contenus multijoueur. Ce n’est pas ce que j’attends d’eux. J’espère voir un retour à cette ambition créative, un projet capable de surprendre, de défier les attentes, et de me donner une raison de passer à la PS5 Pro. En attendant, je reste sur la réserve, observant de loin ce qui pourrait être une génération de consoles décevante si cette tendance continue.

En fin de compte, j’attends un titre qui saura me convaincre, un jeu qui définira cette nouvelle génération, comme Uncharted 4 a su le faire à son époque. Ce n’est pas juste une question de graphismes ou de framerate; c’est une question de ressenti, d’émotion et de nouveauté. Un jeu capable de me faire dire : “oui, cette console est essentielle pour vivre cette expérience”. En attendant cela, je me contenterai de la PS5 standard.

En résumé, la PS5 Pro, pour moi, c’est non. Pour l’instant, Sony nous vend du matériel haut de gamme sans avoir le contenu qui va avec. Tant que je ne verrai pas de vrais nouveaux jeux qui exploitent tout ce potentiel, je préfère patienter et garder mon argent pour des expériences qui en valent vraiment la peine.

Une réponse à « [ News ] Un café et mon avis sur la PS5 Pro »

  1. […] sur PS5 laisse une impression de dégoût de cette industrie et j’en avais déjà parlé dans mon article expliquant pourquoi je n’achèterais pas la PS5 Pro pour le moment. Si le jeu reste un bon […]

    J’aime

Répondre à [ Test ] Horizon Zero Dawn Remastered – Noragequit.com Annuler la réponse.

Tendances